Gestion de la population d’ours :
les impasses à éviter
L’effarouchement par tirs non-létaux d’ours « normaux »
Ces effarouchements dits “renforcés” consistent à tirer des cartouches à double détonation en direction des ours lorsqu’ils s’approchent des troupeaux.
Cette technique est inutile, inefficace, dangereuse pour les ours et pour les hommes et ne résout rien.
1- Le seul effarouchement efficace et sans risque est celui réalisé par les chiens de protection. La priorité
est de généraliser l’usage des “patous” et de l’adapter au contexte de chaque estive (taille du troupeau, relief,
nombre de chiens, éducation …).
2- Il est illusoire de faire comprendre à un ours qu’il ne doit pas attaquer des troupeaux sans protection, et tout aussi illusoire d’imaginer généraliser les effarouchements à l’ensemble des troupeaux. Il n’y a donc aucune perspective de rendre cette technique réellement efficace pour réduire significativement les dégâts.
3- Les détonations sont potentiellement dangereuses pour les ours qui ont une ouïe très sensible.
4- L’effarouchement de femelles suitées risquent de provoquer la séparation mère – oursons, donc de compromettre leur survie.
5- Les effarouchements sonores perturbent inutilement l’ensemble de la faune locale, et les personnes présentes à proximité (bergers, randonneurs …)
La régulation de la population d’ours
Légalement, il est strictement interdit de réguler la population d’une espèce protégée qui n’est pas viable.
Or, les scientifiques sont formels : la population d’ours dans les Pyrénées reste “en danger critique d’extinction”.
Donc, aucune suppression d’individus n’est possible. Même le protocole “ours à problème”, dérogatoire, prévoit le remplacement de tout animal qui serait retiré dans le cadre de son application.